Comment tout cela a-t-il commencé?
Avril 1987. Jeune fiancée passablement désargentée, je loue un petit appartement à Marcinelle (périphérie de Charleroi). Ayant laissé à regret mon Groenendael dans la grande propriété de mes parents, dans la campagne Verviétoise, je déprime à vue d’œil : la vie sans chien, ce n’est pas possible !
Commence alors une recherche fiévreuse mais systématique parmi quelques 400 races canines pour trouver le compagnon idéal, correspondant à mes critères: un chien pas trop encombrant (notre appartement est vraiment exigu !), aimant les enfants (je désire en avoir plusieurs), facile à éduquer (j’apprécie l’obéissance des chiens de berger), facile d’entretien, sportif (j’aime les longues balades dans la campagne) et sans exagération physique particulière.
En feuilletant mes nombreux ouvrages consacrés au meilleur ami de l’homme (de la femme, en l’occurrence !), je suis attirée par une photo d’un chien tout noir et sans queue, à la jolie petite tête de loup.
Mais son nom « SCHIPPERKE » ne me dit absolument rien et je crois en une faute de typologie quand je lis qu’il ne mesure que 30 centimètres à l’âge adulte. Intriguée, je téléphone à la Société Royale Saint-Hubert pour connaître les coordonnées d’éleveurs de cet étrange petit chien.
LAIKA
C’est ainsi que je me rends chez Guy Citroën, à Zemst, éleveur de cette race belge depuis plusieurs années déjà. Ma surprise est énorme quand j’aperçois une dizaine de chiens nains, absolument noirs et dépourvus d’appendice caudal. Les chiens adultes sont déjà petits mais alors, que dire des chiots, pas plus gros qu’une taupe à leur naissance!
Il reste un chiot femelle à vendre. Le prix demandé me rebute un peu et l’absence de queue m’intrigue. En outre, j’aurais souhaité avoir un mâle, pour ne pas avoir de tâches de sang sur mon nouveau tapis (!). Je rentre à l’appartement les mains vides, hésitante mais bouleversée: c’est incroyable comme cette race peut ressembler à mon Groenendael en miniature !
Après maintes hésitations, je retourne chez cet éleveur. Cette fois, j’en reviens en serrant dans mes bras (c’est mon fiancé qui conduit !) un petit joyaux noir baptisé du joli nom de Laïka. Cette boule de poils a tôt fait de conquérir mon cœur et celui de mon fiancé pour qui, jusqu’alors, un PETIT chien n’était pas . . . un chien !
Pendant plus de dix ans, cette chienne extraordinaire va illuminer mon existence et partager tous les instants de ma vie. Prenant avec aisance les moyens de transport les plus divers (voiture, bus, train, bateau et même avion), elle partage systématiquement mes vacances à l’étranger. Dynamique et sportive, elle trottine allègrement ses 20 km par jour lors de mes randonnées en montagne. Petite mais téméraire, elle défie sans complexe des chiens dix fois plus gros qu’elle, ce qui lui vaut un jour de se retrouver engloutie dans la gueule d’un Saint-Bernard (elle devait en sortir toute mouillée de salive mais saine et sauve !).
Courageuse, elle monte une garde farouche de ma personne et de mes biens (voiture comprise). Son un sens aigu de la famille lui permet d’accueillir la naissance de mes enfants en toute sérénité. Jamais un coup de dents ou un grognement à leur égard. Elle se serait plutôt faite tuer pour les protéger en cas de nécessité !
Les qualités physiques de Laïka sont également remarquables. Ses mensurations et sa beauté sont appréciées en exposition, où elle obtient de nombreux premiers prix, en Belgique et à l’étranger.
Comment, avec de tels atouts, ne pas songer à lui donner une descendance ? Laïka est ainsi à l’origine de mon élevage « des Crocs Mignons ».
Nos chiots
Dans cet élevage amateur, les chiots sont élevés dans la maison, au sein de la famille. Leur socialisation précoce aux bruits, aux odeurs, à la présence d’autres chiens et aux enfants est un facteur capital pour leur bonne intégration chez leur futur propriétaire.
L’apprentissage de la propreté y est assuré et la mère contribue à l’éducation de ses jeunes pendant un minimum de 7 semaines. Les chiots sont vaccinés, vermifugés et tatoués. Ils recevront un pedigree de la Société Royale Saint-Hubert vers l’âge de 6 mois. Les combinaisons parentales sont mûrement réfléchies en se basant sur les qualités tant physiques que caractérielles des géniteurs.
Actuellement, l’élevage compte 5 femelles reproductrices et 2 étalons.
Mais les candidats à l’acquisition d’un chiot portant l’affixe « des Crocs Mignons » devront faire preuve de patience : je n’élève qu’une ou deux nichées par an !
Le Club de race
Fervente admiratrice du Schipperke, je suis bien naturellement membre du Royal Schipperkes Club pour partager mon amour de cette race injustement méconnue avec d’autres passionnés.
Ce club de race affilié à la Société Royale Saint-Hubert sous le numéro 001 rassemble tous les amateurs de notre petit diable noir national. L’ambiance y est excellente car les membres du comité sont tous des bénévoles qui aiment la race depuis de longues années sans esprit mercantile.
Laissez-vous tenter par nos promenades organisées aux quatre coins de la Belgique et par nos diverses activités. Pour connaître la date de notre prochaine manifestation, cliquez simplement sur le lien suivant :
A bientôt, avec ou sans Schipperke, vous êtes toujours le bienvenu !